19 mars, 2011

Combattre la « mentalité contraceptive » : une nécessité, selon le cardinal Burke

Lors de sa récente visite en Australie – évoquée à plusieurs reprises par mon confrère Christophe Saint-Placide – le cardinal Raymond Burke a fait le lien entre le combat pro-vie et la dénonciation de la « mentalité contraceptive » qui « craint la procréation », rapporte LifeSite. Le cardinal s'est adressé en ces termes à l'association australienne des étudiants catholiques en insistant sur le fait que la « Nouvelle évangélisation » qui cherche à transformer la culture occidentale avait un besoin « fondamental » de la restauration du « respect de l'intégrité de l'acte conjugal ».

Le prélat a dénoncé l'« état moral profondément désordonné » qui s'exprime à travers la « plaie » de l'avortement, mais pas seulement : il a évoqué « les pratiques abominables de la génération artificielle de la vie humaine comme de sa destruction », la mise à mort « bienveillante » des vieux et des faibles, et la politique sans cesse plus réussie de ceux qui cherchent à redéfinir le mariage et la vie de famille pour les rendre accessibles aux promoteurs de l'homosexualité, rapporte Patrick Craine.

Le mot « martyre » est revenu plusieurs fois dans le discours du cardinal Burke et il estime même que nous nous trouvons face à un défi à l'égard de notre foi qui ressemble à celui confronté par saint Thomas More au XVIe siècle.

« Non sans raison, la crainte augmente de plus en plus de voir l'Eglise empêchée de réaliser ses œuvres d'éducation, de soin des malades et d'assistance caritative dans certaines nations parce que la loi civile exige que de telles œuvres de l'Eglise coopèrent à des actes qui sont mauvais, toujours et partout », a-t-il affirmé.

A propos de l'avortement, le cardinal Burke a souligné que celui-ci s'enracine dans une « vision erronée de la sexualité humaine, qui tente d'éliminer, par des moyens mécaniques ou chimiques, la nature essentiellement procréatrice de l'acte conjugal ». Et s'appuyant sur Humanae vitae, le cardinal a ajouté que l'union conjugale ou l'un ou l'autre, ou les deux partenaires « retient une part essentielle du don de soi, qui est l'essence même de l'union conjugale », perd sa qualité unitive.

Il est allé encore plus loin en montrant que la possibilité du développement humain sur le plan social suppose le respect de la vie et de l'enseignement d'Humanae vitae : « La liberté individuelle et la liberté au sein de la société en général, dépend d'une éducation fondamentale quant à la vérité à propos de la sexualité humaine et la mise en œuvre de cette vérité dans le cadre d'une vie pure et chaste », a-t-il souligné. Signe de contradiction « nos vies sont un reproche par rapport à la violation de la loi morale, non pour le plaisir du reproche, mais en vue de la rédemption de notre monde », a conclu le cardinal Burke.

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